« Tous ceux qui ont connu des nuits d’insomnie à cause de démangeaisons incontrôlables savent que toutes les sensations de grattage ne sont pas les mêmes », écrivent des chercheurs de Saint-Louis (États-Unis) dans le Journal of Clinical Investigation (15 octobre 2013).
Après leur travail expérimental, Zhou-Feng Chen et coll. observent que les démangeaisons chroniques, dues à différentes pathologies (eczéma, psoriasis, insuffisance rénale ou maladie hépatique), sont sous-tendues par des mécanismes physiopathologiques différents de la pulsion au grattage aiguë, ressentie après une piqûre de moustique.
Mise au point d’un modèle chez la souris
Ces scientifiques ont mis au point un modèle de démangeaison chronique, sous la forme de souris chez qui le gène BRAF reste constamment actif. Ce gène est connu pour être impliqué dans la douleur.
La démangeaison chronique incorpore davantage que les fibres nerveuses des neurones qui habituellement transmettent le signal du grattage. « Dans la démangeaison chronique, ces neurones cooptent des neurones de la douleur. Ce qui explique pourquoi les démangeaisons chroniques peuvent être aussi insupportables », observent les scientifiques.
Cette nouvelle découverte pourrait permettre de mieux traiter les démangeaisons chroniques, en ciblant des protéines dans la voie de signalisation de BRAF. L’une des éventualités à tester est l’utilisation de médicaments anti-douleur.
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