La Haute Autorité de Santé, saisie par la Direction Générale de la Santé, a évalué les différentes techniques et modes d’organisation du dépistage de la rétinopathie diabétique, qui toucherait plus de 200 000 personnes. Elle émet des recommandations pour en améliorer le dépistage
Tout d’abord, de façon à optimiser la prise en charge du patient, une action coordonnée entre les différents intervenants doit être mise en œuvre et permettre l’échange d’informations (par exemple : hémoglobine glyquée, HTA, conclusions du spécialiste…)
Ensuite, jusqu’à maintenant, un dépistage annuel était recommandé. Il peut être porté à deux ans chez des patients à faible risque : non-insulinodépendant, HbA1c et TA équilibrées, un premier fond d’œil sans rétinopathie.
Le fond d’œil.
La HAS rappelle que ce dépistage repose sur le fond d’œil. Mais d’autres modalités qui peuvent être utilisées. Elle en a défini les critères de qualité et les a validées :
- La biomicroscopie réalisée par l’ophtalmologiste.
- La rétinographie couleur sous certaines conditions (par exemple qualité des clichés…).
- Le dépistage peut également se faire par une lecture différée des clichés (rétinographies couleur) pris par un professionnel autre que l’ophtalmologiste. Cette modalité est validée pour les moins de 70 ans et sous certaines conditions (qualité de la transmission des images ou des résultats, lecture par un ophtalmologiste dans la semaine…).
Les raisons à l’origine d’une insuffisance du dépistage sont multiples et spécifiques à chaque territoire. Afin de pouvoir agir sur ces nombreux déterminants, l’échelon régional semble le mieux adapté. Il est possible d’y intervenir sur les dimensions socioculturelles et de prendre en compte les problèmes d’accès aux soins liés (densité d’ophtalmologistes, facteurs économiques). Pour certaines de ces situations, un programme de dépistage par lecture différée de rétinographie couleur pourra constituer une solution adaptée.
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