Une analyse de la Nurses’ Health Study indique un doublement de l’incidence estimée du diabète de type 2 chez les femmes ayant les taux de mélatonine les plus bas.
À partir de ces résultats récents, ajoutés à des données de la littérature, « des questions se posent sur le rôle éventuel que la mélatonine pourrait jouer dans la survenue du diabète de type 2. »
« Des récepteurs de la mélatonine se trouvent dans de multiples sites corporels, y compris au niveau des îlots pancréatiques », évoquent les auteurs. Ce qui reflète les larges effets de cette hormone, y compris sur des fonctions physiologiques telles que le métabolisme énergétique et la régulation du poids.
Des mutations de perte de fonction des récepteurs de la mélatonine ont été associées à une insulinorésistance et au diabète de type 2. De plus, dans une analyse transversale chez des personnes non encore diabétiques, une sécrétion nocturne plus basse de mélatonine a été trouvée en relation avec une augmentation de l’insulinorésistance.
Ciaran McMullan et coll. (Boston) ont mené une étude cas-témoins, dans la cohorte de la Nurses’ Health Study, sur le lien entre la sécrétion de la mélatonine et le diabète de type 2.
Ils trouvent, après un ajustement pour les facteurs confondants, une association entre un taux réduit de mélatonine et une augmentation du risque de diabète de type 2. Les participantes de l’étude dans la catégorie des chiffres les plus bas pour le rapport 6-sulfoxymélatonine/créatinine ont un odds ratio de 2,2 de diabète de type 2, comparativement aux participantes dans la catégorie des rapports les plus élevés.
Chez les femmes dans les catégories de sécrétion les plus basses de mélatonine, le taux d’incidence estimé du diabète est plus que doublé (en nombre de cas pour 1 000 personnes années).
Maintenant, il faut mener des études appropriées pour savoir si une sécrétion réduite de mélatonine rentre dans les facteurs de risque du diabète. Et si une augmentation de la mélatonine, de manière endogène (par allongement de la durée de la nuit) ou exogène (supplémentation), produit une augmentation de la sensibilité à l’insuline et une réduction de l’incidence du diabète de type 2, concluent les auteurs.
JAMA, 3 avril 2013.
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