Éditorial

Libéré-Délivré

Par
Publié le 23/04/2019
Article réservé aux abonnés
Laetitia

Laetitia
Crédit photo : S. T.

« Cela paraît toujours impossible, jusqu'à ce que ce soit fait », disait Nelson Mandela. Ces mots semblent particulièrement appropriés et d’actualité pour décrire la e-prise en charge du diabète. En pôle position des objets connectés déjà disponibles pour le diabète : les glucomètres connectés, le carnet glycémique en temps réel, des conseils d’ajustement de doses en cas d’hypo ou d’hyperglycémie, un suivi de la glycémie via son smartphone et sans piqûre. Et ce n’est pas tout. Les stylos injecteurs et la pompe à insuline passent également en mode connecté pour un suivi et un ajustement en temps réel du traitement. Des solutions tout en un avec des objets interconnectés, toute une technologie au service de l’amélioration de la qualité de vie du patient diabétique, notamment ceux qui ont du mal à équilibrer leur diabète eux-mêmes. Le pancréas artificiel représente l’innovation principale de ces dernières années. Il s’agit d’un ensemble de dispositifs qui recréent les fonctions pancréatiques et épargnent aux diabétiques de type 1 une myriade d’interrogations et de manipulations. Le dispositif mesure tout seul les variations de la glycémie et déclenche l’injection d’insuline lorsque c’est nécessaire, ce qui soulage le patient d’une surveillance pluriquotidienne. Il mime la production naturelle d’insuline à l’aide d’un triptyque fonctionnant en boucle fermée : un smartphone héberge un algorithme - la « tête pensante » du système d’intelligence artificielle - qui déclenche une pompe à insuline fixée au bras du patient sur la base des informations transmises par un capteur placé au ventre. Le tout relié en Bluetooth. Simple mon cher Watson… Un capteur, une pompe et un algorithme. Les industriels ont tout compris. Toutefois, des ajustements doivent encore être menés sur les algorithmes qui ne règlent pas 100 % des variations, une marge de progression nécessaire pour être fonctionnel pour tous et en toute circonstance. Quant au remboursement, prévisible, il est toujours en discussion en France. Au final, le pancréas artificiel représente une liberté pour nos patients, voire une délivrance offerte par les nouveaux outils de la e-santé. On ne pourra plus dire « c’était mieux avant… »

 

 

 

 

 

 

Dr Laetitia Fartoux

Source : Le Quotidien du médecin: 9743