SI L’ON DÉCRIT de multiples facteurs de risque de diabète, il s’agit cette fois davantage d’un élément prédictif. Il est proposé par une équipe américaine, celle d’Ildiko Lingvay (UT Southwestern Medical Center). La prédiction d’un risque élevé se fonde sur la quantité de graisse pancréatique, mesurée grâce à la spectroscopie par résonance magnétique (SRM), une technique dérivée de l’IRM.
Le projet est né d’une hypothèse formulée de longue date : les sujets en surpoids auraient des dépôts lipidiques au niveau pancréatique. Or jusqu’alors aucune technologie ne permettait d’en apprécier le volume. L’étude a été menée auprès de 79 volontaires et un certain nombre (n = 33) a été reconvoqué, une à deux semaines plus tard, afin de vérifier la fiabilité de la mesure. Les volontaires ont été répartis en quatre groupes selon leur indice de masse corporelle (IMC) et leur tolérance au glucose. Bien sûr nombre d’autres éléments cliniques ont été enregistrés.
Les IMC les plus élevés.
Les résultats sont simples, les deux groupes aux IMC les plus élevés, c’est-à-dire sujets en surpoids et sujets obèses, présentaient bien plus de dépôts lipides pancréatiques que les plus minces. Dans chaque groupe d’IMC, les participants déjà en état prédiabétique ou atteints d’un diabète montraient des dépôts pancréatiques encore plus élevés.
Les chercheurs pensent que même si la technique qu’ils ont mise au point ne fait partie des examens de routine, elle a devant elle de belles perspectives. En effet, l’examen est tout d’abord non invasif, rapide et il n’utilise pas de rayonnements. Il fournit aussi aux cliniciens un outil qui faisait cruellement défaut. Jusqu’à présent le seul moyen d’apprécier ces dépôts lipidiques aurait été la biopsie.
Ildiko Lingvay et coll. concluent en évoquant le futur : est-ce que des traitements visant à réduire ces amas de graisses feront diminuer le risque de diabète ? Des études devront le déterminer.
Journal of Clinical Endocrinology and Metabolism, 22 septembre 2009.
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