On en parle depuis longtemps, mais à ce jour les inhibiteurs de SGLT2 (iSGLT2 ou gliflozines), commercialisées dans plus de 80 pays à travers le monde, ne le sont toujours pas en France.
Ces molécules (canagliflozine, dapagliflozine, empagliflozine…) ont un mécanisme d’action tout à fait différent des autres antidiabétiques. Elles inhibent la réabsorption tubulaire du glucose, ce qui entraîne une glycosurie, d'où une perte énergétique qui aboutit à une réduction pondérale ainsi qu’à une diminution de la pression artérielle. Cela sans échappement ni non-répondeurs.
Les résultats des grandes études de sécurité cardiovasculaire (CV) menés chez des patients DT2 ont montré, au-delà de l’effet sur la glycémie (baisse de l’HbA1c de l'ordre de 0,7 %, absence d’hypoglycémies, etc.), des résultats significatifs sur le pronostic CV, une réduction des hospitalisations pour insuffisance cardiaque et un ralentissement de la progression de l’atteinte rénale (lire ci-contre). « Or 40 % des insuffisants rénaux sont des diabétiques, en majorité de type 2. On retrouve ces mêmes chiffres chez les patients dialysés » souligne le Pr Philippe Zaoui (Grenoble).
Les dernières recommandations internationales de l’ADA et de l’EASD placent cette classe thérapeutique dès la bithérapie après échec de la metformine, en cas de risque rénal ou cardiovasculaire. Et la SFD a emboîté le pas (lire p. 8).
Effet indésirable le plus fréquent : les infections mycosiques génitales (0,2 % en population générale, 1,2 % chez les DT2, 2,4 % sous glifozine). Elles sont généralement bénignes, aisément traitables et n’imposent que rarement l’arrêt du traitement.
Entretien avec le Pr Philippe Zaoui (CHU de Grenoble)
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