L’objectif de cette étude était de clarifier l’impact des maladies auto-immunes (MA) sur le risque et le pronostic du diabète auto-immun (AI) latent de l’adulte, dit aussi diabète de type 1 (DT1) lent-AI (1).
Cette étude suédoise portait sur 586 cas nouvellement diagnostiqués de DT1 lent-AI, stratifiés en DT1 lent-AI faible et DT1 lent-AI élevé, selon les taux d’autoanticorps ; 2 003 diabètes de type 2 ; et 2 355 participants témoins appariés. Des informations sur 33 MA et la rétinopathie diabétique (RD) ont été obtenues par couplage avec des registres régionaux et nationaux. Les OR pour le DT1 lent-AI et le diabète de type 2 ont été estimés par rapport aux MA avant le diagnostic de diabète, ainsi que les HR pour la RD après le diagnostic de diabète.
Résultats, les personnes atteintes de MA présentent une susceptibilité accrue au Lada (OR = 1,70 [1,36 - 2,13]), en particulier une atteinte de la thyroïde (OR = 1,88 [1,38 - 2,56]), une Mici (OR = 1,78 ; IC [1,00 - 3,16]) ou un vitiligo (OR = 3,91 [1,93 - 7,94]), avec des associations plus fortes observées pour le phénotype Lada élevé. Seul le psoriasis était associé au diabète de type 2 (OR = 1,47 ; IC [1,08 - 1,99]).
Les HR de RD chez les Lada, par rapport aux DT2, étaient respectivement de 2,11 [1,34 - 3,32] et de 1,68 [1,15 - 2,45], selon le type de DT1 lent-AI (Ac élevés ou faibles) .
Au total, surveille-t-on suffisamment les dysthyroïdies auto-immunes, les Mici, les vitiligos, les polyarthrites rhumatoïdes, etc ? La réponse semble être : non !
(1) Santoso C et al. Autoimmune diseases and the risk and prognosis of latent autoimmune diabetes in adults. Diabetologia. 2025 Feb;68(2):331-41
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024