Le goût d’un aliment sucré, gras… prépare l’organisme à l’assimilation. Il en va tout autrement dès lors qu’une substance très amère est mise en bouche. C’est « la sagesse du corps », déclarent Paul A.S. Breslin et son équipe du Monell Center à Philadelphie. Cette amertume va déclencher un réflexe nauséeux destiné à éviter l’absorption d’un poison potentiel. Comme ceux que contiennent certaines plantes.
Ils ont vérifié et confirmé cette théorie auprès de 63 courageux volontaires qui ont accepté de garder dans la bouche pendant 3 minutes un liquide très amer (octaacétate de sucrose). Si 65 % d’entre eux se sont déclarés modérément nauséeux, 20 % l’ont été franchement.
Mais il fallait aller plus avant. Pour comprendre comment la motilité gastrique est stimulée, 23 de ces pauvres volontaires ont été installés au centre d’un cylindre rotatif aux parois faites de raies verticales blanches et noires. Résultat garanti après la rotation ! L’activité gastrique était enregistrée au cours du supplice, dont un seul est sorti indemne. Le constat est sans appel, la motilité gastrique est similaire avec la solution amère et l’épreuve du cylindre.
C’est ainsi que le corps a acquis sa sagesse. Le goût détecte la toxine. Le gourmand, s’il l’ingère, est puni par des nausées. L’estomac la combat en essayant de la rejeter.
Current Biology, 11 avril 2011.
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