JUSQU’AU DÉBUT des années 2000, le diagnostic de cirrhose reposait sur un ensemble d’anomalies pour la plupart non spécifiques (biologie sanguine, imagerie…) ou sur la biopsie hépatique, examen invasif et non dénué de risque. L’arrivée des tests sanguins, d’abord le Fibromètre en 1997 puis le Fibrotest en 2001, a modifié la donne en rendant le diagnostic possible grâce à un simple prélèvement sanguin. Leur performance est d’ailleurs reconnue par la Haute Autorité de Santé (HAS) qui les recommande depuis 2008. Néanmoins, ces tests, ainsi que le Fibroscan, mesurent le degré de fibrose hépatique sans préciser le diagnostic de cirrhose.
Le Cirrhomètre se concentre sur cette affection. Dans 75 % des cas le résultat affirme ou exclut la présence d’une cirrhose avec une fiabilité supérieure à la biopsie. Dans 25 % des cas, l’éventualité d’une cirrhose est envisagée mais non affirmée ; pour valider ou infirmer cette possibilité, il est alors recommandé, soit d’associer un autre test (Fibroscan), soit de suivre le patient avec le Cirrhomètre ou d’avoir recours à la biopsie.
L’évaluation de médicaments.
Une étude récemment publiée (Boursier J et al., J Hepatol 2011) a montré pour la première fois qu’un test sanguin fait mieux que la biopsie du foie pour déterminer le degré de fibrose en pratique clinique, ce progrès étant rendu possible grâce à une meilleure reproductibilité, notamment dans le temps, du Cirrhomètre. Ce test ouvre donc des perspectives prometteuses pour l’évaluation des médicaments dans le cadre d’essais cliniques ou le suivi des patients.
Lors du congrès de l’AFEF, plusieurs études ont été présentées concernant le Cirrhomètre dont une étude concernant la stratégie diagnostique de la cirrhose (P. Calès, J. Boursier et coll.). Cette étude avait pour but principal de rechercher la méthode la plus à même d’améliorer la performance diagnostique et la précision du diagnostic non invasif de cirrhose (F4) ; le deuxième but était de déterminer la stratégie la plus efficace associant tests non invasifs et PBH. Tous les patients inclus avaient une hépatite chronique C, une PBH (Metavir, morphométrie) et des tests sanguins : APRI, Fib4, Hepascore, Fibrotest, FibroMètre (FM) et Cirrhomètre (CM). Dans cette étude le Cirrhomètre et le Fibroscan ont été performants pour le diagnostic de cirrhose et leur classification a ajouté de la précision pour le diagnostic du stade de fibrose. L’association CirrhoMètre + Fibroscan augmente la performance, alors que l’association FibroMètre + Fibroscan améliore la précision. Une stratégie flexible permet un diagnostic précis de F4 et des autres stades F soit totalement non-invasif, soit avec un faible taux de PBH en fonction des choix cliniques.
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