DES SCIENTIFIQUES de l’université de Californie à Los Angeles viennent de mettre en évidence un lien entre des lésions chromosomiques sanguines et des maladies inflammatoires chroniques intestinales (MICI). Certes, cette découverte a été réalisée chez la souris mais elle pourrait conduire à terme, chez l’homme, à un dépistage précoce de ces troubles inflammatoires connus pour majorer le risque de cancer colorectal. Ces résultats viennent d’être publiés dans « Cancer Research ».
D’après ces chercheurs, cette inflammation intestinale locale provoque des dommages chromosomiques intestinaux mais induirait également des lésions de l’ADN des lymphocytes du sang circulant. Ils ont constaté des cassures sur un simple ou les deux brins de l’ADN dans les cellules du sang périphérique.
« Nous n’avions pas connaissance de ces anomalies sanguines secondaires à ces désordres inflammatoires », souligne le Dr Robert Schiestl, auteur de l’étude, « cela va peut-être nous aider à comprendre pourquoi ils majorent les risques de cancer. »
« L’autre point fort de ce travail est que ces lésions chromosomiques présentes dans le sang circulant des souris ont été détectées avant l’apparition de la maladie et que leur taux a été corrélé à la sévérité de la maladie », renchérit le Dr Aya Westbrook, premier signataire de l’article.
Afin de confirmer ces résultats prometteurs, un essai clinique et en cours, cette fois-ci chez l’homme.
Cancer Research, 1er juin 2009.
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