La kisspeptine sera peut-être le traitement de référence de demain pour l’induction de l’ovulation dans la fécondation in vitro (FIV). Heath, un petit garçon en pleine santé né il y a 8 semaines à Londres, est le premier bébé conçu avec cet inducteur de l’ovulation grâce au travail collaboratif de l’hôpital Hammersmith et de l’Imperial College London. Cette hormone naturelle capable de restaurer la pulsatilité de sécrétion de GnRH et des cycles de l’ovulation serait en effet mieux tolérée que les inducteurs actuels de l’ovulation, qui exposent près d’une femme sur 100 au syndrome d’hyperstimulation ovarienne (SHO).
La naissance du premier bébé est un gage indéniable d’efficacité. Les autres résultats de l’étude préliminaire en cours corroborent les potentialités de la kisspeptine comme inducteur de l’ovulation. L’équipe britannique a ainsi observé que sur les 30 femmes incluses, 29 ont répondu et que pour 28 d’entre elles, les ovules ont pu être utilisés pour la FIV. Les chercheurs attendent la fin de cette petite étude prévue cet été avant de tester la molécule à plus grande échelle chez des patientes à risque de SHO. Pour le Pr Richard Fleming, un expert britannique de la British Fertility Society, « il est bien trop tôt pour recommander l’utilisation de la kisspeptine en routine » et « selon toute vraisemblance il faudra patienter quelques années pour ce nouveau traitement soit largement disponible ».
Congrès annuel de The Endocrine Society, San Francisco, 18 juin 2013.
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