Les données du Programme de médicalisation des systèmes d’information (PMSI) ont permis à la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (DREES) d’établir des statistiques provisoires concernant le nombre d’interruptions volontaires de grossesses (IVG) pratiquées en 2013.
Ces dernières auraient augmenté de 4,7 % en France métropolitaine par rapport à 2012, selon un encadré du rapport consacré aux IVG en 2012. Dans ce même rapport, Annick Vilain et Marie-Claude Mouquet de la DREES rappellent que le nombre d’IVG était resté stable depuis dix ans, avec par exemple une hausse de moins de 0,5 % entre 2011 et 2012 et une baisse de moins de 0,2 % entre 2010 et 2011.
Les fluctuations mensuelles persistent
Il est encore difficile pour estimer si la crise des pilules 3G et 4G, qui a eu lieu entre fin 2012 et mi 2013, est à l’origine de cette augmentation. Certaines personnalités comme le Pr Israël Nisand, gynéco-obstéricien au CHU de Strasbourg*, avaient toutefois déjà affirmé que le nombre d’IVG avait connu une augmentation en France en 2013 à cause des par des arrêts de contraception. Les variations mensuelles rapportées par la DREES en 2013 correspondent cependant à celles observées les années précédentes, avec un nombre particulièrement élevé en juillet et en octobre, à la fois en établissement et en activité libérale. Le pic observé en mars les autres années, ne se vérifie toutefois pas en 2013.
Un nombre d’IVG stable en 2012
Pour ce qui est de l’année 2012, près de 219 200 IVG ont été réalisées, en France, dont 207 000 en métropole, soit un nombre assez stable depuis dix ans. Le taux de recours est de 14,5 IVG pour 1 000 femmes en Métropole. Les femmes de 20 à 24 ans restent les plus concernées, tandis que celles de moins de 20 ans voient leur recours à l’IVG diminuer légèrement. Les IVG médicamenteuses représentent 49 % des IVG réalisées en établissements et 57 % du total des IVG en Métropole.
*Voir l’entretien dans « le Quotidien du Médecin » du 15 mai 2014
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