La baisse de la natalité se poursuit en France, en 2023. L’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) recense en effet 45 000 naissances en moins sur les onze premiers mois de 2023 par rapport à 2022, soit une baisse de 6,8 %.
Selon les derniers chiffres publiés ce 4 janvier, novembre 2023 est le 17e mois consécutif de baisse, avec 1 877 naissances quotidiennes en moyenne, et au total 56 297 naissances, soit 5,1 % de moins qu’en novembre 2022. La France devrait atteindre ainsi son niveau historique le plus bas. L’année 2022, avec 726 000 naissances, accusait un recul de 2,2 % par rapport à 2021. Il s’agissait déjà du nombre de naissances le plus faible depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Pour 2023, seulement 621 691 nourrissons ont vu le jour entre janvier et novembre 2023. Plus largement, le nombre de naissances recule chaque année depuis 2011, à l'exception de 2021, qui a connu un léger rebond après les confinements liés au Covid-19.
Baisse du nombre de femmes en âge de procréer et du taux de fécondité
Toutes les régions sont concernées, sans exception, contrairement à 2022, où Mayotte et la Corse faisaient de la résistance. Dans les territoires comptant le plus de naissances, la baisse s’élève à 6 % en Île-de-France et dans les Hauts-de-France, 7 % en région Grand Est, 8 % en Auvergne Rhône-Alpes, Provence Alpes-Côte d’Azur, Occitanie et Nouvelle-Aquitaine.
Cette tendance à la baisse s’explique, selon l’Insee, par l’effet conjugué de la diminution du nombre de femmes de 20 à 40 ans, en âge de procréer, et de la baisse du taux de fécondité (nombre d’enfants par femme). Celui-ci est de 1,8 enfant par femme en 2022, contre 1,84 en 2021. Il reste néanmoins le taux le plus élevé de l’Union européenne, où la moyenne s’établit à 1,53.
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