Un levier de prévention

La vaccination aussi

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Publié le 30/06/2020
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Les études cliniques randomisées menées sur de très larges cohortes de population ont démontré l’efficacité de la vaccination anti HPV, qui protège des lésions précancéreuses et cancéreuses du col, mais aussi du vagin et de l’anus. Le profil de sécurité des vaccins a été largement étudié, et notamment aucun surrisque de maladie auto-immune n’a été observé.

L’arrivée du vaccin à neuf valences apporte une protection supplémentaire vis-à-vis du cancer du col, qui devrait passer de 70 % avec le vaccin à quatre valences à 90 % en cas de taux de couverture élevée comme en Australie ou en Angleterre.

L’arrêt de la commercialisation du vaccin HPV quadrivalent Gardasil en France est prévu à partir du 31 décembre 2020. Il est important cependant de permettre et d’encourager l’utilisation de ces dernières doses de Gardasil disponibles jusqu’à la fin de l’année, afin de compléter les schémas vaccinaux initiés avec ce vaccin, comme recommandé.

La vaccination contre les infections par les HPV est dorénavant recommandée chez les garçons de 11 à 14 ans révolus avec un schéma deux doses (M0-M6), avec un rattrapage possible selon un schéma trois doses (M0, M2, M6), chez les adolescents et les jeunes hommes de 15 à 19 ans révolus et jusqu’à 26ans révolus chez les hommes ayant des rapports sexuels avec des hommes. Toute vaccination chez le jeune garçon doit être initiée avec le Gardasil neuf. La recommandation de vaccination des garçons contre les infections a HPV sera applicable au 1er janvier 2021.

Au total, les vaccins anti HPV sont efficaces (sur les virus concernés), non dangereux et utiles (prévenant de très nombreuses interventions chirurgicales sur les lésions précancéreuses évitées). En association avec le dépistage, ils permettront, comme le montre l’expérience Australienne, de faire disparaître le cancer du col.

Dr Isabelle Hoppenot

Source : lequotidiendumedecin.fr