Outre les scandales liés à des prothèses frelatées, les implants à visée esthétique présenteraient des risques pour la santé. D’après deux métaanalyses publiées dans le BMJ, leur pose serait en effet associée à des cancers du sein de plus mauvais pronostic avec une survie diminuée de 38%. Le diagnostic initial serait posé à un stade plus tardif avec un risque de tumeur non-localisée majoré de 26% par rapport aux femmes sans implants ayant eu un cancer du sein. Et l’association n’en était que plus forte, en prenant comme groupe comparateur des femmes ayant eu un autre type de chirurgie esthétique (peeling, blépharoplastie, otoplastie, rhinoplastie, lifting), ce qui est, de l’avis partagé des épidémiologistes, plus pertinent (mode de vie, comportement en soins de santé),
Les auteurs tempèrent néanmoins leurs résultats, vu le petit nombre d’études (respectivement 12 et 5 pour chaque métaanalyse) et l’absence d’ajustement sur d’éventuels biais confondants, tels que l’indice de masse corporelle. Malgré des techniques spécifiques radiologiques, les implants mammaires du fait de leur caractère radio-opaque gênent la visualisation du tissu mammaire : parenchyme assombri et insuffisamment comprimé, contracture capsulaire. Près d’un tiers des cancers ne serait pas visualisé correctement. Les auteurs suggèrent que l’imagerie par résonance fonctionnelle pourrait se révéler plus performante que la mammographie en cas de prothèses mammaires.
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