Pour son premier grand rendez-vous de campagne, au Bourget, François Hollande a abordé quelques thématiques de santé. Il a affiché sa volonté d’« encadrer » les dépassements d’honoraires (sans donner plus de précision sur la méthode). S’agissant de l’accès géographique aux soins, il s’est engagé à ce que « personne dans notre pays ne soit à plus d’une demi-heure d’un lieu de traitement des urgences médicales ». « Nous combattrons les déserts médicaux », a-t-il martelé, là encore sans préciser les modalités. Sur le financement de l’hôpital enfin, il a plaidé pour « un nouveau système de tarification, qui fera la part entre l’activité et le service public ».
La riposte du parti présidentiel n’a pas tardé. Philippe Juvin, secrétaire national UMP, a reproché au candidat socialiste de faire des propositions...déjà mises en place par la majorité. Sur la régulation des dépassements, Philippe Juvin reporte la faute sur « l’échec des négociations entre partenaires (conventionnels) et le blocage de la Mutualité ». Évoquant le temps de transport minimum pour se rendre aux urgences, il a précisé que « cette proposition figure déjà dans le programme santé de l’UMP ». Et de rappeler aussi que le combat contre les déserts est à l’œuvre avec l’installation de 231 maisons de santé (sur 250 prévues à l’horizon 2012) et 150 contrats d’engagement de service public déjà signés. Enfin, sur la tarification des hôpitaux, ce que propose François Hollande est « précisément ce qui existe déjà avec la tarification à l’activité […] et les dotations forfaitaires », raille Philippe Juvin.
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