La peste noire qui reste une des épidémies les plus meurtrières qu’ait connues l’Europe a profondément marqué les esprits : 10 millions de personnes en sont mortes, soit entre 30 et 50 % de la population européenne. Des études antérieures ont montré que l’épidémie avait surtout touché les personnes âgées et les malades. Dans la revue « Plos One », le Dr Sharon DeWitte montre que ce fléau n’a pas eu que des effets néfastes puisqu’en éliminant les plus fragiles, il a permis une amélioration de la survie et une baisse de la mortalité en Europe. Cette sélection des individus s’est accompagnée d’une amélioration des conditions de vie du fait d’une meilleure distribution des ressources.
Pour mener à bien ses travaux, Sharon Dewitte s’est penché non pas sur des livres d’histoire mais sur un matériau tout à fait original : les restes de squelettes récupérés dans plusieurs cimetières anglais – de la période pré et post-épidémique – et conservés au Centre de bioarchologie humaine du Museum de Londres. Pas moins de 600 squelettes ont été examinés. Résultat : alors que le taux de naissances n’a pas varié, la pyramide des âges des deux périodes présente des différences significatives avec des individus plus âgés au moment du décès et donc probablement en meilleure santé dans les générations post-épidémie.
*DeWitte SN (2014) Mortality Risk and Survival in the Aftermath of the Medieval Black Death. PLoS ONE 9(5): e96513. doi:10.1371/journal.pone.0096513
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