Une première transmission locale, hors d’Afrique, du clade 1b du mpox a été signalée au Royaume-Uni. Les deux personnes infectées vivent « dans le même foyer qu'une personne testée positive peu de temps après un voyage dans plusieurs pays africains », indique l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
« Le risque général pour la population du Royaume-Uni et de la région (Europe, NDLR) reste faible, mais la transmission locale du clade 1b du mpox devrait inciter les autorités de santé à renforcer leurs mesures de surveillance et à se préparer à la recherche rapide des contacts des cas suspects et confirmés », insiste le Dr Hans Kluge, directeur régional de l’OMS en Europe, dans un communiqué.
Liés au cas importé du nouveau variant détecté à Londres la semaine précédente, les deux nouveaux malades sont « les premiers cas transmis localement en Europe et même les premiers en dehors d'Afrique » depuis août 2024, date à laquelle l’OMS a déclaré l’épidémie de mpox comme urgence de portée internationale. Ils sont pris en charge à l'hôpital Guy's and St Thomas de Londres, a indiqué l'Agence de sécurité sanitaire britannique (UKHSA). « Le virus mpox est très contagieux dans les foyers où il y a des contacts étroits et il n'est donc pas surprenant de voir d'autres cas au sein du même foyer », souligne la Pr Susan Hopkins, directrice médicale de l'agence britannique, dans un communiqué. « Le risque global pour la population britannique reste faible », ajoute-t-elle.
Concomitance de plusieurs épidémies de mpox
D’autres cas isolés du clade 1b du mpox ont été enregistrés depuis cet été en Suède, en Allemagne et dans plusieurs pays d’Asie. Cette nouvelle souche a été détectée en République démocratique du Congo (RDC) en 2023 et est aujourd’hui présente dans 19 pays du continent, et notamment au Burundi et au Nigeria. Elle est à distinguer du clade 1a, qui sévit en Afrique centrale et touche surtout des enfants, et du clade 2, responsable d’une épidémie en Europe en 2022, principalement chez les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes (HSH). Ce variant circule toujours à bas bruit en France. Selon les dernières données de Santé publique France, 195 cas ont été déclarés depuis le 1er janvier 2024 (188 hommes et 7 femmes).
Sur le continent africain, l’épidémie liée au clade 1b n’est « toujours pas sous contrôle », a alerté le Centre de contrôle et de prévention des maladies de l’Union africaine, Africa CDC, le 31 octobre. Depuis le début de l’année, 48 000 cas ont été détectés, dont 1 000 sont décédés, principalement en RDC. « Nous ne voulons pas que cette épidémie de mpox (...) devienne une autre pandémie sexuellement transmissible, qui serait bien plus grave que le Covid-19 », a indiqué Ngashi Ngongo, chef de cabinet et chef du bureau exécutif de l'Africa CDC, lors d’un briefing la semaine dernière.
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