Franck Barbier, responsable du pôle nouvelles stratégies de santé à AIDES
« La France n'est pas très différente des autres pays en ce qui concerne les populations clés dans la lutte contre le VIH : hommes ayant des rapports sexuels avec d'autres hommes (HSH), trans, migrants et usagers de drogues. Nous passons par des relais communautaires pour avoir un écho dans les lieux de sociabilité où nous ne sommes pas naturellement présents. Chez les HSH, il s'agit d'acteurs et de réalisateurs de films pornos, de journalistes et d'éditeurs. Chez les migrants, les relais sont des associations festives. On intervient aussi dans des commerces, des salons de coiffure etc. Le contexte légal français complique la prévention en milieu carcéral, pénalise les clients des travailleurs et travailleuses du sexe, et freine les procédures relatives aux personnes étrangères malades ».
Fabrice Olivet, Directeur de l'Autosupport des Usagers de Drogues (Asud)
« Dans les années 90, on a assisté à un mouvement d'usagers politisés autour de la question de la législation des drogues. L'épidémie de sida était vécue comme une conséquence injuste des lois interdisant les programmes d'échange de seringues et les traitements de substitution. Or, une fois les lois modifiées, il n'y a pas eu de développement de communauté d'anciens usagers capables d'assumer la prévention et la prise en charge de leurs pairs. Les patients sous traitement de substitution connaissent les produits et les dosages. Mais la forte hiérarchie médicale française a fait que la parole des médecins a prévalu sur celle des usagers.
Dans les années 90, il y avait 23 groupes ASUD. La plupart ont disparu aujourd'hui ».
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