L’UNION nationale des médecins spécialistes confédérés (UMESPE-CSMF) a lancé sa campagne électorale en grande pompe. Le syndicat, qui fournit les gros bataillons de spécialistes, a présenté les thèmes de son programme en présence de plusieurs présidents de syndicats de « verticalités ». Tous ont exprimé en leur nom propre leur soutien à l’UMESPE pour le scrutin aux Unions régionales des professionnels de santé (URPS), le 29 septembre.
Aux côtés du Dr Jean-François Rey, président de l’UMESPE, les chefs de file de syndicats de l’appareil respiratoire, de médecins biologistes, de spécialistes de l’appareil digestif, en endocrinologie, diabète, maladies métaboliques et nutrition mais aussi responsables d’organisations de rhumatologues, cardiologues, dermatologues, neurologues, radiologues et pédiatres, ont ainsi affiché leur engagement aux côtés de l’UMESPE pour la prochaine échéance. « Pour cette campagne, l’UMESPE va fédérer un ensemble de spécialités qui reconnaissent en elle une organisation cohérente pour défendre toutes les disciplines et non pas les opposer les unes aux autres », déclare le Dr Jean-François Rey.
L’UMESPE entend jouer la double carte de la défense et de l’offensive. « Nous avons résisté aux états généraux de l’organisation de la santé, à la loi Hôpital, patients, santé et territoires (HPST) et nous résisterons à chaque fois que les ARS [agences régionales de santé] tenteront d’amener des mesures contre la médecine libérale spécialisée », commente le Dr Rey. Le slogan du gastroentérologue est évocateur : « Stop au massacre de la médecine libérale de proximité ». Il déplore notamment que le gouvernement ait bloqué depuis des mois l’application du C2 de consultant à 46 euros et n’ait tenu « aucun de ses engagements en faveur des spécialités cliniques promises pour corriger la mauvaise application du parcours de soins ». Le syndicat dit vouloir « résister, rassembler » mais aussi « proposer ». Un leitmotiv pour cette campagne. Parmi les propositions fortes figurent la réforme des consultations avec une hiérarchisation liée au contenu mais aussi le concept des maisons de spécialistes qui doit permettre de préserver la présence de médecins spécialistes dans les villes moyennes.
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