« Cuivre IV AP-HP 4 mg - 1 ml, solution à diluer pour perfusion » : tel est le nom de la préparation hospitalière mise au point par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour le traitement des déplétions en cuivre. « Accessible à tous les hôpitaux français, cette nouvelle option thérapeutique répond à un besoin de santé publique », salue l’AP-HP dans un communiqué.
Le cuivre participe notamment à la cicatrisation, à la formation des tendons et cartilages, à la minéralisation osseuse, à la production de globules rouges et à la synthèse de certains neurotransmetteurs. Il est également impliqué dans les mécanismes antioxydants et immunitaires.
Brûlés sévères, chirurgie digestive haute, nutrition parentérale prolongée…
Cette nouvelle préparation vise à apporter par voie intraveineuse du cuivre chez les malades sévèrement déplétés (avec des carences objectivées par mesure de la cuprémie) qui ne peuvent pas bénéficier d’un apport oral ou entéral suffisant. Il s’agit notamment des brûlés sévères, et de certains cas de chirurgie digestive haute, de nutrition parentérale prolongée, d’épuration extrarénale prolongée, d’altération sévère de l’absorption digestive ou d’ingestion chronique excessive de zinc.
Selon l’AP-HP, 500 à 1 000 patients par an pourraient bénéficier de ce traitement, principalement dans les centres de prise en charge des grands brûlés mais aussi dans d’autres spécialités médicales telles que la gastro-entérologie ou la médecine interne. À titre d’exemple, le centre de traitement des brûlés de l’hôpital Saint-Louis (AP-HP) accueille en moyenne 250 patients par an dont 50 brûlés graves.
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