EN EMPRUNTANT une rue en travaux animée du joyeux bruit d’un marteau-piqueur, il est naturel de se tourner vers son interlocuteur et de le regarder pour mieux comprendre ce qu’il est en train de dire. Ainsi, en observant les mouvements des lèvres et du visage, il devient possible, à partir des quelques mots attrapés en tendant l’oreille, de déduire la signification du propos tenu. C’est cette intégration de stimulus visuels dans la compréhension finale d’une conversation que le chercheur Wei Ma et ses collègues de l’université de Houston ont voulu comprendre dans leurs récents travaux.
Selon les neuroscientifiques américains, lire sur les lèvres pourrait améliorer jusqu’à un facteur 6 la compréhension. Les expressions du visage, en particulier, joueraient un rôle important dans l’interprétation des mots au cours d’une conversation. À noter qu’il n’existe un bénéfice du stimulus visuel qu’à partir d’un minimum de bruit de fond. De plus, au-delà d’un certain niveau sonore, la lecture sur les lèvres est peu efficace et la compréhension devient difficile.
Les neuroscientifiques américains ont élaboré un modèle mathématique permettant de prédire la capacité d’un individu à intégrer les différents signaux. Au cours de leurs expériences, les chercheurs ont ainsi étudié de plus près le phénomène en projetant des vidéos d’une personne en train de dire un mot. Il est apparu que le support visuel était d’un grand bénéfice pour comprendre le mot, sauf si la personne articulait mal. Par ailleurs, si le mot prononcé n’était pas celui effectivement diffusé, l’intégration de ces stimulus discordants pouvait donner au final la perception d’un mot radicalement différent.
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