Un anti-VEGF injecté tous les deux mois

Résultats confirmés à un an dans la DMLA humide

Publié le 16/06/2011
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Dans les deux études View 1 et 2 chez des patients atteints de DMLA humide, VEGF Trap-Eye (aflibercept) s’est montré à un an, aussi efficace avec une administration tous les deux mois que le ranibizumab administré mensuellement.

La formation de nouveaux vaisseaux sanguins anormaux dans la DMLA humide est notamment médiée par le facteur de croissance endothéliale vasculaire (VEGF). L’injection intravitréenne d’anti-VEGF, à intervalles réguliers permet d’inhiber la néovascularisation et l’extravasation liquidienne caractéristique de la pathologie. Le développement de nouvelles thérapies anti-VEGF a considérablement modifié le traitement et le pronostic de la DMLA humide avec une amélioration significative de la vision chez plus de 90 % de patients répondeurs. Cependant, l’effet n’est que suspensif et les traitements doivent être répétés en continu tous les mois. D’où la recherche, de molécules qui permettent d’espacer les injections tel le VEGF Trap (aflibercept), un inhibiteur spécifique très puissant du VEGF -A et du facteur de croissance placentaire associé (PIGF).

Les résultats des études View 1 et 2 comparant l’efficacité et la tolérance sur 52 semaines de l’aflibercept et du ranibizumab confirment ces espoirs. Il s’agit du plus grand programme clinique à ce jour dans la DMLA humide.

Trois protocoles utilisant VEGF Trap-Eye.

View 1 a été menée aux États-Unis et au Canada chez 1 217 patients et View 2 chez 1 240 patients dans le reste du monde. L’objectif de ces deux études était de vérifier la non-infériorité de trois protocoles utilisant VEGF Trap-Eye (0,5 mg/4 semaines, 2 mg/4 semaines et 2 mg/8 semaines) par rapport au produit de référence dans la DMLA, le ranibizumab à 0,5 mg/mois. L’acuité visuelle a été mesurée par un score fondé sur le nombre total de lettres lues correctement (ETDRS). Le maintien de la vision étant définie comme la perte de moins de trois lignes (équivalent à 15 lettres). Les résultats de View 1 montrent que 95-96 % des patients avec les trois protocoles utilisant le VEGF Trap Eye ont une vision conservée contre 94 % des patients sous ranibizumab. Les résultats sont similaires dans View 2 avec des pourcentages de 96 % sous VEGF Trap-Eye et de 94 % sous ranibizumab.

La tolérance locale et générale est bonne. Les effets secondaires sont rares et identiques entre les groupes : hémorragie conjonctivale, dégénérescence maculaire, douleur, hémorragie rétinienne, corps flottants…

Conférence de presse organisée par Bayer HealthCare en marge du 117e congrès de la Société Française d’Ophtalmologie.

 CHRISTINE FALLET

Source : Le Quotidien du Médecin: 8983