BIEN S’ÉQUIPER à moindre coût en matière d’aides auditives n’est pas si simple. Sur ce marché florissant, les innovations, nombreuses et fréquentes, sont encore aujourd’hui bien mal remboursées puisque, globalement, les deux tiers du prix (1 500 euros par appareil en moyenne) déboursés par le patient resteront à sa charge. Un frein à l’appareillage. L’UNSAF estime que 6 millions de personnes, en France, souffrent d’une baisse d’audition. Seulement 17 % seraient appareillées. Une enquête SOFRES, publiée en 2007 pour France Presbyacousie, révélait notamment que 26 % des plus de 60 ans souffraient d’un problème d’audition et que 66 % d’entre eux considéraient ce problème comme handicapant, pourtant, plus d’un sur deux n’avait jamais fait contrôler son audition. Aujourd’hui le premier achat d’aides auditives est en moyenne réalisé autour de 71 ans.
Fabricants et distributeurs plaident donc pour un dépistage précoce, affirmant que « les 400 dispositifs différents désormais sur le marché permettent de répondre aux attentes de tous les budgets ou tous les modes de vie ».
Au cours d’une consultation pour un tout autre motif, certains signes avant-coureurs peuvent d’ailleurs attirer l’attention. Lorsque le praticien discute avec le patient, celui-ci regarde fixement ses lèvres pour déchiffrer les informations qui lui sont données ; lorsqu’il lui pose une question, le conjoint répond à sa place ; l’entourage révèle une difficulté à suivre une conversation… Autant de signaux qui permettent de penser à une baisse de l’audition, naturelle à partir de 50 ans, mais dont les premiers signes, difficiles à déceler, peuvent être longtemps camouflés. Cette déficience, souvent associée au handicap, au grand âge, alors qu’elle peut intervenir à tout moment de la vie, est mal acceptée. Le déni, l’isolement et la perte d’autonomie représentent de vrais risques pour la santé. Aujourd’hui, la technologie numérique, la précision et la miniaturisation de ces équipements offrent des réponses discrètes et confortables. Quelques innovations parmi les plus récentes.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024