La pollution occasionnée par les routes à grande circulation (plus de 10 000 véhicules/jour) est particulièrement négative pour la santé, les taux de particules, et surtout de particules ultrafines étant bien plus élevés que les niveaux urbains habituels. L’impact de la pollution générée par les axes routiers à fort trafic a été longtemps sous-estimé. Au-delà des décompensations aiguës, la pollution routière jouerait un rôle dans le développement et la progression de l’asthme.
Le rôle de la pollution routière dans l’exacerbation des symptômes est connu depuis longtemps et son implication dans le développement de la maladie elle-même devient de plus en plus probante. Certaines incertitudes persistent comme de savoir si exclure l’enfant de cette exposition aux particules polluantes peut prévenir ou seulement retarder la survenue de l’asthme, ce qui serait déjà en soi un grand bénéfice pour l’enfant et sa famille.
Une étude menée dans 10 villes européennes chez des enfants de 0 à 17 ans a analysé l’exposition à la pollution routière (dans un périmètre de moins de 75 mètres) à la fois sur la survenue de l’asthme et sur les épisodes aigus afin d’englober la progression de la maladie dans son ensemble. Elle rendrait compte de 14 % des cas d’asthme chez l’enfant (95 % CI ; 3 à 25 %) ainsi que de 15 % des crises d’asthme et hospitalisations. Cette pollution doit être prise en compte même dans les villes où la pollution urbaine n’est pas très importante, car dans les dix villes analysées, en moyenne 31 % de la population vit à proximité d’un grand axe routier.
La même approche a été utilisée pour étudier l’influence de la pollution routière sur la coronaropathie de l’adulte mais les liens avec le développement de la maladie chronique sont moins nets que pour l’asthme.
Laura Perez & al, "Chronic burden of near-roadway traffic pollution in 10 European cities (APHEKOM network )", ERJ Express. Published on March 21, 2013 as doi: 10.1183/09031936.00031112
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