ÉTUDE PROSPECTIVE, un dépistage néonatal a inclus de janvier 2003 à décembre 2009, 46 215 nouveau-nés dans les 4 maternités du département d’Indre-et-Loire, soit 96,04 % du total des naissances sur cette période. La mise en place du dépistage a fait l’objet d’un Programme Hospitalier de Recherche Clinique (PHRC) financé par l’Union régionale des Caisses d’Assurance Maladie (URCAM) et l’agence régionale de Santé (ARS). Dans le département, le dépistage est proposé aux parents de façon systématique, mais non obligatoire.
Le test d’oto-émissions acoustiques automatisées (OEAa) a été réalisé le deuxième jour de la vie de l’enfant, de préférence lors d’une phase de sommeil. Tous les enfants présentant un test de dépistage de la surdité considéré comme positif étaient convoqués à la maternité dans les trois semaines pour effectuer un second test d’OEAa. En cas de second test positif, une consultation médicale et un potentiel évoqué auditif (PEA) étaient programmés. Pour tous les enfants diagnostiqués comme sourds, l’âge du diagnostic, le degré ainsi que le type de la surdité (de transmission ou perception) étaient répertoriés. Les facteurs de risques de surdité ont été recherchés : prématurité (‹ 34 semaines d’aménorrhée), faible poids de naissance (‹ 1500 g), surdité familiale, infections TORCH, anomalies neurologiques, cranio-faciales ou cardiaques, hyperbilirubinémie, souffrance fœtale ou néonatale.
L’audiométrie comportementale.
Sur une période de sept ans, 388 PEA ont été réalisés dont 174 étaient normaux ; 195 audiométries comportementales précoces ont été réalisées dans un délai moyen de 2 mois, dont 156 étaient considérées comme normales. Ainsi, 39 surdités bilatérales ont été diagnostiquées au cours cette période : 10 de transmission bilatérales et 29 neurosensorielles bilatérales.
Dans cette étude, l’âge moyen du diagnostic était de 7 mois, contre 18 mois pour le reste de la France et 3,5 mois pour l’équipe de Langagne (Champagne-Ardenne). L’utilisation depuis 2008 de l’audiométrie comportementale devrait permettre de faire baisser la moyenne d’âge du diagnostic. En effet, contrairement aux PEA, l’audiométrie présente comme intérêt d’analyser toutes les fréquences et d’obtenir des courbes plus précoces. Ce diagnostic plus précoce permet d’améliorer la prise en charge de la surdité avec une réhabilitation audioprothétique mise en place en moyenne à l’âge de 8 mois. Les enfants diagnostiqués comme sourds à l’issue du dépistage sont implantés à 17 mois. Cependant, il semble y avoir un délai incompressible entre le diagnostic de surdité profonde et l’âge d’implantation cochléaire. Celui-ci correspond à la réalisation du bilan morphologique, mais également au temps nécessaire d’acceptation de la surdité et de la prise en charge par les parents.
D’après la communication d’A. Robler (CHU Bretonneau, Tours) aux Entretiens de Bichat.
CCAM technique : des trous dans la raquette des revalorisations
Dr Patrick Gasser (Avenir Spé) : « Mon but n’est pas de m’opposer à mes collègues médecins généralistes »
Congrès de la SNFMI 2024 : la médecine interne à la loupe
La nouvelle convention médicale publiée au Journal officiel, le G à 30 euros le 22 décembre 2024