Il existe une association entre la qualité de l’alimentation et la santé mentale chez les
adolescents1
. Les auteurs de ce constat émettent l’hypothèse que, compte tenu de l’importance d’une alimentation adaptée durant la période de croissance rapide et du début de la majorité de ces troubles à l’adolescence, des interventions diététiques pourraient avoir un effet préventif. Et chez les enfants ? Une nouvelle étude prospective menée par la même équipe sur une cohorte norvégienne de 23 020 mères et leurs enfants (
Norwegian Mother and Child Cohort Study
)
2 permet de répondre à cette question.
Les données analysées ont été collectées chez les femmes enceintes, à la
17e semaine de gestation, et chez les enfants à l’âge de 6 mois, puis de 1,5, 3 et 5 ans. Après ajustement pour diverses variables confondantes, dont la dépression maternelle, l’exposition prénatale et postnatale précoce à la «
malbouffe » (
junk
food) apparaît indépendamment associée au risque de troubles
comportementaux et émotionnels chez les jeunes enfants. Un phénomène qui concerne autant des apports élevés d’aliments non sains qu’une consommation insuffisante d’aliments riches en
nutriments importants.
On connaissait déjà l’influence de la nutrition au début de la vie sur le risque de maladies
métaboliques à l’âge adulte. C’est la première fois que son impact sur la santé mentale est mis en évidence.
C. F.
1. Jacka FN et al. A prospective study of diet quality and mental health in adolescents PLoS One 2011 ; 6 : e24805.
2. Jacka FN et al. Maternal and early postnatal nutrition and mental health of offspring by age 5 years : a prospective cohort study. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry 2013 ; 52 : 1038-47.
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