L’abord des sécrétions muqueuses est différent selon la spécialité médicale. Alors qu’en pneumologie il s’agit d’expectorer, « en ORL, explique le Dr Martine François (ORL, hôpital pédiatrique Robert Debré, Paris), les sécrétions normalement fluides et abondantes en provenance du nez doivent être dégluties par l’enfant. » L’objectif des mucolytiques est de fluidifier des mucosités plus visqueuses qui ont tendance à stagner. « Ces sécrétions épaisses créent une obstruction nasale, qui entraîne une toux grasse et un raclement de la gorge, l’hemmage. Le traitement par fluidifiant permet d’en faciliter la déglutition. » En cas de pathologie rhino-pharyngée, la toux, rappelle la spécialiste, crée une vibration qui décolle les sécrétions et les fait peu à peu descendre vers le pharynx pour être avalées.
Dès lors que les thérapeutiques mucolytiques sont contre-indiquées chez les moins de 2 ans, il demeure les petits moyens. Chez ces nourrissons l’apport hydrique doit être suffisant, explique le Dr François. Elle ajoute que les muqueuses des voies aériennes des enfants ont tendance à l’assèchement la nuit en raison de l’air trop sec des logements. « Il faut humidifier la chambre en mettant en place des saturateurs, dans lesquels on peut verser de la teinture d’eucalyptus, ou des linges humides ».
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