LE TRAITEMENT du syndrome d’apnées du sommeil, qui fait appel, de façon simplifiée, aux appareils de ventilation, est bien connu des pneumologues. Et comme la prise en charge de cette pathologie, qui pourrait toucher 5 à 7 % de la population, est en pleine expansion, les pneumologues sont de plus en plus sollicités. Ils se sont ainsi organisés, y compris pour réaliser des tests diagnostiques en urgence, si nécessaire.
Des pneumologues très impliqués.
Les pneumologues, à travers la Fédération Française de Pneumologie, ont créé un Observatoire du Sommeil (OFSP) incluant actuellement 48 000 patients (lire aussi page suivante).
La télésurveillance permet de recueillir des données en provenance de la PPC (pression, fuites, observance), des capteurs physiologiques (actimétrie, saturation, tension artérielle) et les résultats d’auto questionnaires saisis sur des tablettes par le patient à domicile. Toutes ces informations sont transmises au serveur de l’étude, qui les analyse et si besoin, génère une alerte. Chaque alerte déclenche une action selon un protocole bien précis, qui est soit du ressort du technicien du prestataire de service (fuite de masque, etc.), soit du médecin (anomalies tensionnelles, etc.).
Une réglementation inadaptée.
La réglementation concernant la conduite chez les patients porteurs de syndrome d’apnées du sommeil, est inadaptée. « Alors que la prise en charge du syndrome d’apnées du sommeil a beaucoup progressé, la réglementation concernant la conduite reste archaïque, obligeant à faire des tests peu courants et déconnectés de la réalité (comme le test de maintien d’éveil dont l’intérêt reste à démontrer dans cette indication), pour permettre aux routiers de retrouver le droit de conduire » souligne le Dr Grillet. Si la réglementation était strictement appliquée, cela obligerait le routier concerné par un syndrome d’apnées du sommeil à s’arrêter 3 ou 4 mois et donc à rester sans travailler alors que le traitement, lorsqu’il est bien suivi, porte très rapidement ses fruits. Curieusement, l’assurance-maladie pourtant prompte à dénoncer le coût des arrêts de travail, reste silencieuse sur le sujet ! C’est donc le type même de réglementation obsolète, mal appliquée car inapplicable, qui met tout le monde en porte à faux et qui mérite d’être revue d’urgence.
D’après un entretien avec le Dr Yves Grillet, pneumologue, Valence.
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