CHEZ LES patients schizophrènes, la prise régulière de médicaments antipsychotiques est importante pour limiter autant que possible la fréquence des épisodes. La mauvaise observance, qu’elle soit totale ou partielle, est la principale cause de rechute. Une interruption de traitement, même brève (entre 1 et 10 jours) peut entraîner une hospitalisation. « Les patients qui n’adhèrent pas à leur traitement sont presque cinq fois plus enclins à rechuter que les autres. Dans les cas de rechutes fréquentes et d’hospitalisations, les malades peuvent se retrouver de plus en plus isolés et rencontrer plus de difficultés à trouver et à conserver un emploi. Cela peut entraîner une tendance accrue envers les actes de violence, comme les suicides, et augmenter le risque d’abus de substances psychoactives » a souligné le Pr Pierre-Michel Llorca (Clermont-Ferrand).
L’étude ADHES (Adherence in Schizophrenia), réalisée par Janssen, a inclus environ 4,45 millions de patients schizophrènes dans 36 pays de la zone EMOA (Europe, Moyen-Orient et Afrique), 4 722 psychiatres et 4 120 infirmières en psychiatrie et 138 « aidants » (parents ou amis).
La prise de leurs médicaments.
Selon les psychiatres, plus de la moitié (53 %) de leurs patients atteints de schizophrénie n’adhère pas ou seulement partiellement à leur traitement. Quelque 40 % des psychiatres pensent que la plupart de leurs patients ont besoin qu’un proche leur rappelle la prise de leurs médicaments. Les causes possibles de non-observance sont, d’après les psychiatres, le manque de perception de leur maladie (36 %), les effets indésirables (22 %) et le fait que les patients se sentent mieux (26 %). En effet, les patients ont du mal à admettre leur maladie : les études suggèrent que de 50 à 80 % des patients ne se pensent pas malades.
L’observance du traitement médicamenteux constitue dès lors l’un des objectifs de la prise en charge de ces patients et 60 % des psychiatres préfèrent prescrire des antipsychotiques injectables à longue durée d’action pour gérer la non-observance. Chez les infirmières, 93 % pensent que cette prescription présente des bénéfices à long terme et que les patients aussi préfèrent cette présentation.
Conférence de presse organisée par les Laboratoires Janssen, dans le cadre du congrès de l’European College of Neuropsychopharmacology (ECNP).
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