Qu’est-ce qu’être « cool »? Détendu, décontracté, de sang-froid, détaché, libre, insoumis? Sans doute un peu de tout cela, mais si cet anglicisme ne trouve pas d’équivalent parfait en français, la traduction n’est pas le nœud du problème. Même les Américains sont taraudés par ce que signifie exactement être « cool ». Cool pour frais et léger, la difficulté à saisir le concept tient peut-être à ce qu’il varie selon l’air du temps. C’est en tout cas, l’une des conclusions d’Ilan Dar-Nimrod, de l’University of Rochester Medical Center, qui a questionné à ce sujet plus de 1 000 personnes à Vancouver.
Pour le psychologue, le concept ne traverse pas les époques sans quelques aménagements. Être « cool » aujourd’hui ne correspond plus vraiment aux modèles incarnés par James Dean et Miles Davis dans les années 1960. L’attitude « cool » a perdu de son côté sombre et torturé, « underground », contre-culture. De son côté individualiste et solitaire. Est « cool » aujourd’hui quelqu’un de hautement « sociable », amical, gentil, à la mode, futé et attirant. Bien après seulement viennent les traits de caractère rebelle et détaché.
Comme l’écrit Dar-Nimrod, le terme « cool » est en pleine transition et sert plutôt à exprimer « c’est bien » ou « j’aime ». Et la santé dans tout ça ? L’étude ne dit pas si fumer ou se droguer est toujours considéré comme « cool ». Cela pourrait pourtant être très instructif pour décider de l’orientation à donner aux prochaines campagnes de santé publique.
Journal of Individual Differences, juin 2012.
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