LA SCHIZOPHRÉNIE fait peur. Le schizophrène est considéré par le grand public comme un « meurtrier potentiel », une perception nourrie par de récentes affaires. Le réalisateur Olivier Delacroix, dans un documentaire diffusé ce vendredi à 20 h 35 sur France 4, fait entendre la voix de ces patients et de leurs familles. À Paris, à Pau ou à Colmar, il a partagé un peu de leur quotidien et ils ont accepté de témoigner à visage découvert.
David, 30 ans, a été marqué par l’histoire de Romain Dupuy, meurtrier de deux infirmières de l’hôpital de Pau. « J’aurai pu faire la même connerie que lui », avoue-t-il. Toutefois il « n’a jamais eu envie de tuer » et assure avoir surtout peur « des agressions extérieures ». Le Dr Sébastien Machefaux (hôpital Sainte-Anne) assure que les crimes commis par les schizophrènes sont rares. À part le cas de l’héboïdophrénie, qui peut être criminogène, ces patients sont plus souvent victimes qu’agresseurs. Les parents, quant à eux, se sentent livrés à eux-mêmes, organisent leur vie en fonction de l’enfant malade. « On ne vit plus sa vie, on vit celle du malade », explique cette mère. « Troublants, sensibles et d’une rare lucidité, ces hommes et ces femmes souffrent d’une image négative qui ne correspond en rien à ce qu’ils sont vraiment », confie Olivier Delacroix au terme de son enquête.
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