Éviter le recours à l'EHPAD

Première unité de soins psycho-gériatrique à Toulouse

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Publié le 24/09/2018
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Ni unités Alzheimer, ni unités de soins de longue durée classique, les unités de soins psycho-gériatriques offrent une prise en charge hybride entre ces deux modèles, intéressantes pour les professionnels des EHPAD. À Toulouse (Haute-Garonne), le premier service de ce type vient d’ouvrir ses portes à l’hôpital psychiatrique Marchant, à l’initiative de la gériatre Anne-Sophie Bourrel, responsable de l’unité de soins gériatriques classique à destination des personnes âgées dépendantes. « Au fil des ans, j’ai vu chez nos patients âgés de plus en plus de pathologies psychiatriques et de nouveaux besoins apparaître, explique le médecin. Créer un cadre spécifique pour leur proposer des soins différents s’est imposé rapidement », décrit-elle.

Âgés de plus de 60 ans, les patients souffrent d'une pathologie psychologique en plus de pathologies médicales. « Certains sont psychotiques, d’autres schizophréniques, d’autres souffrent de troubles bipolaires qui se compilent avec des problèmes endocriniens, du diabète, des difficultés de motricité, des maladies cardiovasculaires ou des cancers », décrit le Dr Catherine Préault, psychiatre de l'unité.

Pluridisciplinarité

En plus de la spécialiste, deux gériatres (également médecins référents) et une équipe soignante formée assurent une prise en charge globale. « Les patients sont en voie de stabilisation de leur pathologie mais restent à risque de rechute, car dépendants et en perte d’autonomie, ils nécessitent aussi une surveillance particulière en cas d’iatrogénie médicamenteuse », décrit le Dr Préault.

Ils se voient ainsi proposer des ateliers avec une ergothérapeute, une animatrice, une psychologue. « Le principe de cette unité est de s’entourer d’une équipe pluridisciplinaire sensibilisée et formée à la culture psychiatrique pour lutter contre la stigmatisation et la surmédication », assure le Dr Bourrel.

Conçue pour 22 places, l’unité enregistre déjà une liste d’attente d’une dizaine de patients.

 

 

 

 

De notre correspondante Béatrice Girard

Source : Le Quotidien du médecin: 9688