Certains effets indésirables, rares, mais sévères, comme les ostéonécroses de mâchoires et les fractures atypiques, sont apparus lors de traitements par bisphosphonates (BP) au long cours, ceux-ci étant fixés dans l’os de façon très prolongée. Une « pause thérapeutique ou vacances » est ainsi régulièrement envisagée après une première séquence de 3 à 5 ans.
Existe-t-il une perte d’efficacité lors de cet arrêt ? Adams et al (1) ont réalisé une étude rétrospective, à partir des données de la complémentaire de santé américaine Kaiser, afin de savoir si les patientes interrompant leur traitement ont une augmentation du risque fracturaire à un an comparativement à celles qui continuent. Ils ont inclus des femmes qui avaient reçu des BP (prise moyenne de 5 à 6 ans) avec une adhésion minimale de 50 %. Par la suite, 11 497 femmes n’ont pas eu de traitement pendant au moins un an et 17 123 ont continué le traitement. Il n’y a pas de différence dans le nombre de fractures après ajustement entre « vacances » et persistance du traitement (HR à 0,90 [0,80-1,00] et 0,84 [0,68-1,03] respectivement pour toutes les fractures ou isolément pour les fractures de hanche). Ces données sont donc plutôt en faveur d’une pause thérapeutique des BP après une séquence de 5 ans environ chez nos patientes ostéoporotiques.
(1) Abstract 1045
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