La prééclampsie est la résultante de troubles de la régulation des facteurs angiogéniques placentaires. Dans cette situation, le placenta sécrète trop de sFlt1, récepteur soluble du VEGF, ce qui inhibe l’action de protéines pro-angiogéniques, notamment le facteur de croissance placentaire (PlGF) et le facteur de croissance vasculaire endothélial (VEGF), nécessaires au développement du placenta et à l’homéostasie vasculaire.
L’étude PROMISSE (Predictors of pRegnancy Outcome: BioMarkers In antiphospholipid antibody Syndrome and Systemic Lupus Erythematosus) a suivi de façon prospective 503 femmes enceintes présentant un lupus érythémateux disséminé et/ou un syndrome des antiphospholipides et 204 femmes enceintes en bonne santé. L’objectif était de déterminer si les niveaux de facteurs angiogéniques en début de grossesse pouvaient prédire la survenue de complications gravidiques.
Une prééclampsie a été documentée dans 9 % des grossesses lupiques. Chez ces femmes, le ratio sFlt1/PlGF était nettement plus élevé tout au long de la grossesse que chez les femmes lupiques sans complications gravidiques et chez les femmes témoins (p ‹ 0,0001).
Ainsi, dès la 16 è semaine de grossesse, des ratios bas de sFlt1/PlGF, ainsi que des taux bas de sFlt1 ou des taux élevés de PlGF prédisent avec quasi-certitude une grossesse ultérieure sans prééclampsie. Dans le cas où ces mesures indiquent un risque, une intervention précoce peut être mise en place.
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