LA DERNIÈRE décennie a été marquée par une évolution majeure dans la prise en charge thérapeutique du psoriasis et du RP, liée à une meilleure compréhension de leur physiopathologie et à l’avènement des biothérapies, rappelle le Pr Kristian Reich (Allemagne). Environ 20 % des patients psoriasiques suivis en dermatologie ont aussi un RP (1). Chez les sujets présentant un psoriasis et un RP, les signes cutanés sont plus sévères que chez ceux sans RPG et la qualité de vie plus altérée (1).
Cas non diagnostiqués.
Le RP peut évoluer rapidement vers une arthropathie destructive. Il nécessite donc un traitement précoce. Or, la prévalence des cas non diagnostiqués en dermatologie est élevée, indique le Pr Frank Behrens (Allemagne). Dans une étude multicentrique, les dermatologues suspectaient l’existence d’une atteinte articulaire dans 3 % des cas, alors que le diagnostic de RP a été confirmé chez 20 % des patients (1).
À noter que, dans les critères CASPAR, un score 2 est attribué à la présence d’un psoriasis alors que les autres critères correspondent à un score 1 (2). Pour la prise en charge du RP, l’EULAR préconise une collaboration rhumatologue-dermatologue en présence de manifestations cliniques cutanées (3). Ces pathologies ont des caractéristiques communes et répondent toutes deux au traitement par anti-TNF alpha.
Pour le Pr Richard Langley (Canada), dans le psoriasis en plaques, comme dans le diabète ou l’HTA, il est important de se fixer des objectifs thérapeutiques. Il rappelle que le psoriasis est une maladie systémique et multifactorielle, associée à de fréquentes comorbidités notamment cardio-vasculaires, et que l’administration précoce d’un traitement adapté et l’amélioration de l’observance des patients permettent d’optimiser l’évolution de la maladie. Enfin, les trois orateurs estiment que le dermatologue doit jouer un rôle de « sentinelle » pour le diagnostic de RP chez les patients psoriasiques.
Prague. Symposium organisé par Abbott au 21e congrès de l’EADV (European Academy of Dermatology and Venerology).
(1) Reich K et coll. Br J Dermatol 2009 ; 160 : 1040-7.
(2) Taylor W et coll. Arthritis Rheum 2006 ; 54 : 2665-73.
(3) Gossec L et coll. Arthritis Rheum 2012 ; 71 : 4-12.
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