« Nouvelle victoire », se réjouit l'association Générations futures. L'assemblée plénière du Parlement européen vient de rejeter la proposition de la Commission européenne sur les critères des perturbateurs endocriniens par 389 contre et 235 pour et 70 abstentions.
Le vote survient quelques jours à peine après le désaveu de la Commission environnement de ce même Parlement européen le 28 septembre dernier. Les députés ont ainsi exprimé leur désaccord sur le texte proposé estimant que la « Commission européenne a outrepassé son mandat en proposant d’exempter certaines substances volontairement conçues pour s’attaquer au système endocrinien d’un organisme, comme dans les pesticides, des critères d’identification ».
Nouvelle proposition « dans les plus brefs délais »
L'enjeu du texte proposé par la Commission européenne était d'établir les critères scientifiques visant à identifier les propriétés de perturbateurs endocriniens des substances chimiques. Une dérogation avait été introduite par l'Allemagne qui excluait de fait les pesticides et les biocides de la définition de perturbateurs endocriniens, empêchant leur interdiction par la nouvelle législation européenne.
Le texte de la Commission avait été adopté en juillet dernier, avec le vote favorable de la France pourtant longtemps opposée au texte. « Ce que le Gouvernement français n'a pas su entendre, nos représentants européens l'auront, eux, bien compris », déclare F. Veillerette, porte-parole de Générations futures.
Le vote du Parlement contraint la Commission à « revoir son projet et rédiger une nouvelle version du texte », une nouvelle proposition qui devra être rendue « dans les plus brefs délais ».
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