L'interdiction du tabac dans les lieux publics et professionnels a permis de réduire sensiblement les naissances prématurées et les hospitalisations d'enfants pour asthme, selon une étude publiée vendredi. En analysant les résultats de 11 études réalisées en Amérique du nord et en Europe, des chercheurs ont montré que le taux des naissances prématurées et des hospitalisations d'enfants pour asthme avait diminué de 10% l'année ayant suivi l'entrée en vigueur de législations interdisant le tabac dans les lieux publics et professionnels.
Plus de 2,5 millions de naissances et quelque 250.000 hospitalisations d'enfants pour asthme intervenues entre 2008 et 2013 ont ainsi été passées en revue par le Dr Jasper Been de l'Université de Maastricht (Pays-Bas) et ses collègues dans leur analyse publiée par The Lancet. "Notre étude fournit la preuve que les interdictions de fumer ont des bénéfices considérables sur la santé périnatale et sur la santé de l'enfant et apportent un soutien fort aux recommandations de l'OMS visant à créer des espaces publics sans tabac au niveau national", souligne le Dr Been.
Une précédente étude publiée en 2012 avait déjà établi un lien entre la mise en oeuvre de ces législations et une réduction de 15% des évènements cardiovasculaires et de 24% des hospitalisations pour des problèmes respiratoires. Peu d'études ont en revanche été consacrées à leur impact sur les enfants qui représentent plus d'un quart des 600.000 décès attribués au tabagisme passif chaque année, selon une autre étude publiée en 2011 dans The Lancet.
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