Arthrose, la piste des aGLP-1

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Publié le 03/07/2025
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Les agonistes du récepteur du GLP-1, déjà utilisés dans le diabète de type 2 et l’obésité, pourraient être des médicaments intéressants dans l'arthrose, au-delà même de leur effet sur la perte de poids. Les études s’accumulent ces dernières années avec des résultats encourageants.

Crédit photo : Phanie

Des données récentes suggèrent que les agonistes du récepteur du GLP-1 (aGLP-1) pourraient présenter des avantages dans le traitement de l'arthrose. De nombreuses études ont été présentées au congrès.

Parmi elles, une vaste étude de cohorte en vie réelle, a comparé l’effet d’un traitement par tirzépatide (double agoniste des récepteurs du GIP et du GLP-1) chez des patients arthrosiques non diabétiques en sur-poids ou obèses (n = 62 722) par rapport à un traitement par phentermine (n = 119 020), médicament anti-obésité disponible aux États-Unis (1). Les résultats ont montré une amélioration des douleurs musculo-squelettiques nécessitant une prise en charge clinique, une réduction de la consommation d’antalgiques (AINS et opioïdes) et des conséquences cardiovasculaires chez les patients traités par tirzépatide, comparativement à ceux traités par phentermine.

Une autre étude danoise a cherché à évaluer si un traitement par aGLP-1 (liraglutide) pouvait ralentir la progression de l’arthrose structurelle du genou chez des patients obèses, ce qui n’a pas encore été démontré dans un essai clinique randomisé contrôlé par placebo (2). Bien que les résultats indiquent un effet potentiellement favorable dans le groupe aGLP-1, la différence observée dans les modifications structurelles sur les radiographies par rapport au placebo n’a pas atteint la significativité statistique. Des recherches supplémentaires sont encore nécessaires.

Enfin, une grande étude canadienne menée chez 151 668 patients diabétiques traités par aGLP-1 ou iSGLT2 par rapport à un traitement par DPP4i, a évalué la possibilité d’une diminution des rhumatismes inflammatoires chroniques (3). Si aucun effet statistiquement significatif n’a été réellement observé, les auteurs ont quand même évoqué une diminution du risque de PR (de 20 %) avec les agonistes du GLP-1 et les iSGLT2.

(1) Challener G et al. POS0209.
(2) Brejnebel MW et al. OP0223.
(3) Karacabeyli D et al. OP 0035.


Source : Le Quotidien du Médecin