Asco 2025 : dans le cancer du sein, la promesse des anticorps conjugués

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Publié le 04/06/2025
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Au sein du foisonnement d’études présentées au congrès 2025 de l’Asco, se distinguent des travaux prometteurs sur les anticorps conjugués dans le cancer du sein et sur une nouvelle classe d’agents, les Protac.

Crédit photo : GARO/PHANIE

Le président d’Unicancer, le Pr Jean-Yves Blay, accompagné de Muriel Dahan, directrice de la recherche et du développement d’Unicancer et du Pr Maurice Pérol, pneumologue au Centre Léon Bérard, a partagé une sélection de travaux présentés au congrès 2025 de l’American Society of Clinical Oncology (Asco).

« De nombreuses études randomisées sont venues répondre à des questions que nous nous posions depuis longtemps », introduit le Pr Blay. « Et notamment des essais de phase 3 dont nous avions parlé l’année dernière », complète Muriel Dahan. Outre des résultats attendus, cette édition 2025 s’est démarquée par l’arrivée de thérapeutiques prometteuses, dont les conjugués anticorps-médicaments (anticorps conjugués, ADC) dans le cancer du sein. « C’est un Asco riche et diversifié qui (…) conforte l’intérêt portant sur les nouveaux ADC », a résumé le Pr Blay.

Cancer du sein triple négatif métastatique, HER2+ métastatique, et ER +/HER2-

Deux études portant sur des ADC ont marqué les esprits : Ascent-04 dans le cancer du sein triple négatif métastatique, « pour lequel il y a un grand besoin d’avancées », et Destiny-Breast 09 dans les cancers du sein HER2+ métastatiques. L’essai Ascent-04 a montré un bénéfice de l’association sacituzumab govitécan/pembrolizumab sur la survie globale, qui se présente ainsi comme « une potentielle option pour une utilisation en 1re ligne ». Quant à l’essai Destiny-Breast 09, l’association trastuzumab deruxtecan (Enhertu)/pertuzumab a amélioré la survie sans progression dans les cancers du sein HER2+ métastatiques, avec cependant des cas de pneumopathie interstitielle, effet indésirable principal des ADC, mais avec une gestion acceptable selon les auteurs.

Une autre étude a particulièrement retenu l’attention : Veritac-2 portant sur une nouvelle classe d’agents anti-cancer, les Protac, ces molécules qui permettent la dégradation ciblée de protéines d’intérêt. L’essai mené dans le cancer du sein métastatique ER +/HER2- a montré un bénéfice d’une de ces molécules chez les patientes, même porteuses de mutations ESR1. « C’est une option potentielle de traitement oral qui va changer les pratiques », a souligné Muriel Dahan.


Source : lequotidiendumedecin.fr