Pour la BPCO, comme pour de nombreuses autres pathologies, le sevrage tabagique fait partie intégrante du traitement et de la prévention. Pour autant, faut-il se féliciter du succès que connaît actuellement la cigarette électronique, avec près d’un demi-million d’utilisateurs en France ? La question a été abordée lors du congrès de Lille et force est de constater que pour le moment même les experts nagent en plein brouillard ! Prudence « Pour un fumeur d’un ou deux paquets de cigarettes par jour, malgré l’absence de données publiées, il y a tout lieu de penser que la démarche de remplacement des cigarettes industrielles par des e-cigarettes constitue une réduction de risque et il n’y a pas lieu de l’entraver, estime le Pr Bertrand Dautzenberg (Pneumologue, CHU Pitié-Salpêtrière, Paris). Mais du fait des incertitudes, nul professionnel ne peut recommander la démarche car aucun travail sur le rapport risque/bénéfice correspondant aux exigences d’un produit de santé n’a jamais été conduit. »
L'Agence nationale de sécurité du médicament joue aussi la carte de la prudence et recommande pour le moment « de ne pas consommer ce produit » pouvant « induire une dépendance ». En effet, bien qu'elle paraisse moins nocive, l'e-cigarette qui contient de la nicotine ne supprime en rien la possibilité de dépendance. Et si « les cartouches vendues en France annoncent moins de 20 mg/ml de nicotine, elles sont très au-dessus des recommandations européennes de protection du consommateur », dénonce le Pr Dautzenberg qui appelle les autorités réglementaires à « encadrer sans délai et de façon adaptée,
au nom du principe de précaution, ces produits tant qu’ils n’ont pas fait preuve de leur innocuité ».
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