Les ados se sentent en général, bien dans leur corps. C’est le constat surprenant de l’étude « Bien dans sa tête, bien dans son corps » menée par Ipsos Santé pour la Fondation Pfizer avec la collaboration du Pr Philippe Jeammet, qui dresse un état des lieux du rapport qu’entretiennent les garçons et les filles de 15 à 18 ans avec leur corps.
Les résultats montrent que 9 adolescents sur 10 s’estiment bien dans leurs corps sans chercher dans leur majorité à le transformer. Quand 52% des garçons font de la musculation, 27 % des filles font des régimes. Sensibles au regard d’autrui et à l’influence socio-médiatique, les jeunes de 15-18 ans voient dans le poids un sujet de préoccupation physique majeur. Plus d’un adolescent sur 2 (55%) affirment ainsi qu’être mince est essentiel pour eux. Cette tendance se révèle d’autant plus vraie chez les adolescents en situation de mal-être A ce dernier propos, le Pr Philippe Jeammet, pédo-psychiatre et Président de la Fondation Pfizer, commente : « tout oppose les adolescents entourés, grandissant dans des familles aimantes et ceux délaissés vivant dans l’indifférence, voire la maltraitance. L’adolescence se divise en termes de conditions sociales, culturelles et surtout “affectives”».
Autre constat, également étonnant, dans quasiment tous les domaines de l’adolescence les parents voient en leurs ados des individus moins bien dans leur tête et dans leur corps qu’eux-mêmes ne l’avouent. Ils sous estiment leur sentiment de bien-être physique, estimant que seulement 6 adolescents sur 10 se sentent bien dans leurs corps - contre 90% des adolescents l’exprimant-, mais aussi psychologique pensant que seuls 58% des adolescents se sentent bien dans leur tête alors qu’ils sont 92% à le déclarer ! Les questions relatives au poids et à l’image de soi n’échappent pas à ce décalage de perception. 85 % des adultes pensent que les adolescents estiment que pour réussir dans la vie il vaut mieux être beau (vs 76 % des adolescents) ; 80 % qu’il est essentiel pour les jeunes d’être minces (vs 55 %), 69 % que les adolescents sont obsédés par leur poids (vs 22 %).
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité
Troubles du neurodéveloppement : les outils diagnostiques à intégrer en pratique
Santé mentale des jeunes : du mieux pour le repérage mais de nouveaux facteurs de risque