Pour améliorer la communication entre médecins et patients souffrant d'autisme, le foyer d'accueil médicalisé de Caudry (Hauts-de-France) expérimente un nouvel outil baptisé "Mon com' santé", rapporte La Voix du Nord. Il s'agit d'un classeur rassemblant des fiches de pictogrammes. Ces derniers permettent aux patients qui ne peuvent s'exprimer à l'oral d'indiquer au praticien où ils ont mal, comment ils ont mal sur une échelle de douleur ou encore s'ils sont sensibles au bruit par exemple. À l’inverse, le médecin peut expliquer plus clairement au patient ce qui l'attend : traitement, prise de sang, etc.
Pour l'instant, le dispositif est testé auprès de Cécile Werquin, une patiente de 33 ans souffrant d'autisme. L’outil va être étendu à 25 autres personnes du foyer d'accueil souffrant d’autisme ou d’autres troubles mentaux ou psychiques. L’utilisation du classeur permet aux personnes handicapées de devenir actrices de leurs soins. L'association APAJH (association pour adultes et jeunes handicapés), qui a développé cet outil, a répondu à un appel à projets de l'Agence régionale de santé (ARS) des Hauts-de-France et obtenu le prix « Droit des usagers 2019 ».
Bien que la consultation prenne plus de temps avec l'outil "Mon com' santé", l'amélioration de la communication peut éviter au duo médecin-patient d'aboutir à l'échec de la consultation. S'il n'est pas compris, le patient « peut être dans le refus, se mettre au sol… Ses troubles du comportement peuvent faire perdre plus de temps », indique à La Voix du Nord Sylvie Watiotienne, directrice du foyer d'accueil de Caudry. Au-delà du handicap, le classeur pourrait être étendu à la prise en charge des réfugiés non francophones, des personnes muettes ou encore des enfants.
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