L’épidémie d’Ebola a déjà fait 1427 morts, d’après le dernier bilan de l’OMS du 20 août. Et parmi eux, 120 membres des personnels de santé. Dans un communiqué paru lundi, l’OMS dénombre « 240 travailleurs de la santé » qui ont developpé la maladie en Guinée, au Nigeria et en Sierra Leone, et «plus de 120 décès» donc.
Cette « proportion élevée » s’explique notamment par une pénurie de médecin dans les pays touchés par l’épidémie. En effet l’OMS estime qu’un à deux médecins sont disponibles pour 100 000 habitants dans ces pays, particulièrement dans les ville. L’OMS évoque une pénurie de protections individuelles (masques et gants) et leur mauvaise utilisation, le nombre largement insuffisant de médecins et la surchage de travail qui peut les pousser à commettre davantage d’erreurs.
Autre cause, le caractère différent de l’épidémie qui affecte des pays non familiers avec la maladie et crée la panique. « Les premiers symptômes de plusieurs maladies infectieuses endémiques dans la région, comme la malaria, la fièvre typhoïde et la fièvre de Lassa, sont similaires à ceux du virus Ebola. Les patients infectés ont souvent besoin de soins d'urgence. Leurs médecins et infirmières peuvent n'avoir aucune raison de soupçonner qu'il s'agit d'Ebola et ne voient pas la nécessité de prendre des mesures de protection » explique l’OMS.
Le recrutement de médecins pour se rendre dans les pays affectés est compliqué pour l’OMS et l’Union africaine a lancé une initiative d’urgence pour recruter du personnel soignant parmi ses membres.
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