Un autre indicateur permettant d’objectiver une fragilité est la sarcopénie. Même s’il n’existe pas d’outil standard pour l’évaluer, cette notion beaucoup évoquée en gérontologie est de plus en plus reconnue comme un facteur de risque majeur d’événements indésirables chez les sujets âgés fragiles. C’est un biomarqueur du vieillissement capable de distinguer âge biologique et âge physiologique. « Mais il est possible d’améliorer les performances d’un muscle à tout moment de la vie, c’est même étonnant », fait remarquer le Dr Walter Frontera (Porto Rico), président de la Société internationale de médecine physique et réadaptation, rencontré lors du congrès mondial à Paris. La première étape essentielle pour lutter contre le déconditionnement musculaire consiste à pouvoir le repérer. Un dépistage de la sarcopénie est possible en soins primaires, avec un auto-questionnaire simple auprès des deux sexes à partir de 65 ans (SARC-F, voir ci-contre). Celui-ci permettrait en même temps de sensibiliser les patients à lutter contre la sédentarité. En cas de signes tels que des chutes répétées, une perte de poids involontaire, des plaintes sur la difficulté à se déplacer, une faiblesse ou une vitesse de marche lente, la probabilité de diagnostiquer une sarcopénie est forte.
Programme d’entraînement

L’American College of Sports Medicine recommande un entraînement progressif à vitesse lente et d’intensité moyenne deux fois par semaine comprenant huit à dix exercices sollicitant les principaux groupes musculaires fonctionnels.
Apport suffisant en protéines
La lutte contre la sarcopénie passe par l’augmentation des apports protéinés, agissant en synergie avec l’entraînement en résistance, permettant la synthèse des protéines musculaires. Les acides aminés essentiels sont les apports nutritionnels les plus importants pour la synthèse des protéines. À cet égard, la leucine est considérée comme le principal régulateur nutritionnel du métabolisme protéinique musculaire. Il faut des protéines de haute qualité comme on en trouve dans la viande maigre (4/5 fois par semaine) et d’autres aliments riches en leucine (soja, arachides, lentilles, protéines du lactosérum) en quantité supérieure aux AJR. L’effet bénéfique de la vitamine D sur le muscle n’a pas été formellement confirmé.
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