Malgré une efficacité controversée, les anti-viraux ont été largement utilisés pendant la pandémie grippale H1N1. A juste titre si l’on en croit une méta analyse du Lancet selon laquelle, sur la saison grippale 2009-2010, l’administration précoce d’inhibiteur de la neuraminidase type oseltamivir (Tamiflu®) aurait diminué significativement la mortalité liée au H1N1 parmi les adultes hospitalisés.
Dans ce travail conduit sur plus de 29000 patients de 38 pays, les malades sous antiviraux avaient un risque de mortalité réduit de 25% par rapport à ceux n’en bénéficiant pas. Cette réduction du risque de décès atteignait 50% lorsque le traitement était débuté dans les 2 premiers jours. En revanche, passées 48 heures, chaque jour de retard dans l’instauration du traitement augmentait de 20% le risque de décès. Ainsi, pour les auteurs, « si la suspicion clinique est forte, il ne faut pas attendre la confirmation du laboratoire pour traiter ».
Par ailleurs, si ce bénéfice n’a pas été retrouvé chez les enfants, il concernait tous les adultes y compris les femmes enceintes. Un bon point, alors qu’une étude de l’Inserm, vient de confirmer la bonne tolérance de l’oseltamivir pendant la grossesse.
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