En raison de leur activité anticholinestérasique, les spécialités anti-alzheimer à base de donépézil (Aricept et génériques) peuvent avoir des effets vagotoniques sur le rythme cardiaque, avec notamment un risque décrit de bradycardie.
Depuis leur commercialisation, « des cas d'allongement de l'intervalle QTc et de torsades de pointes ont aussi été rapportés », alerte l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM). Leur évaluation au niveau européen a permis de déterminer que la relation de causalité « peut, a minima, être considérée comme possible ».
Prudence chez les patients à risque
La prudence est donc recommandée chez les patients ayant un allongement de l'intervalle QTc préexistant ou des antécédents familiaux d'allongement de l'intervalle QTc, chez les individus présentant une pathologie cardiaque préexistante pertinente (par exemple, une insuffisance cardiaque non compensée, un infarctus du myocarde récent, des bradyarythmies) ou des troubles électrolytiques (hypokaliémie, hypomagnésémie) ou encore chez les sujets déjà traités par des médicaments connus pour allonger l'intervalle QTc. Par exemple : antiarythmiques de classe IA (comme la quinidine) ou de classe III (comme l’amiodarone ou le sotalol), certains antidépresseurs (comme le citalopram, l’escitalopram et l’amitriptyline) ou antipsychotiques, ou encore certains antibiotiques (comme la clarithromycine, l’érythromycine, la lévofloxacine et la moxifloxacine).
« Les patients à risque doivent faire l'objet d'une surveillance par électrocardiogramme (ECG) », indique l’ANSM.
Ces précautions ont été intégrées au résumé des caractéristiques du produit (RCP), et la liste des effets indésirables a été complétée avec la mention « tachycardie ventriculaire polymorphe », incluant torsades de pointes et allongement de l'intervalle QTc à l'électrocardiogramme.
L’Académie de médecine s’alarme du désengagement des États-Unis en santé
Un patient opéré avant le week-end a un moins bon pronostic
Maladie rénale chronique : des pistes concrètes pour améliorer le dépistage
Covid : les risques de complications sont présents jusqu’à trente mois après hospitalisation