800 patients volontaires et 25 centres hospitaliers de la région Nord-Pas-de-Calais-Picardie vont participer à une étude visant à mieux connaître les effets indésirables spécifiques du baclofène. L'étude, baptisée "Baclophone" et coordonnée par le CHU de Lille, sous la houlette du Dr Benjamin Rolland, psychiatre et addictologue durera trois ans. Les volontaires seront inclus par le biais des centres ou d'un réseau de plus d'une centaine médecins prescripteurs de baclofène.
Un comité de surveillance indépendant est mis sur pied avec notamment des représentants des associations Aubes, Baclofène et association Olivier Ameisen. Le financement est entièrement public (région et structure de recherche clinique : 350.000 euros).
"L'étude va permettre de mieux séparer les évènements indésirables propres au baclofène (fatigue, troubles du sommeil, bourdonnements d'oreille...) de ceux liés à d'autres causes", explique le Dr Rolland. Elle devrait en outre permettre d'étudier l’évolution des consommations d’alcool et du "craving" (l'irrépressible envie de boire).
Autre objectif : évaluer la proportion de patients inclus dans le dispofitif de RTU (recommandation temporaire d’utilisation) mis en place en 2014 par l'agence du médicament (ANSM). En octobre 2015, seulement 6.200 patients étaient enregistrés sur le site de l'ANSM, alors que, selon l'Assurance maladie, il y aurait environ 100.000 patients pris en charge avec cette molécule.
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