L'Agence du médicament va faire entrer les patients et les sciences sociales dans ses instances chargées d'émettre un avis sur les essais cliniques, les autorisations temporaires de médicaments ou encore leurs conditions de prescription. Selon Dominique Martin, son directeur général, une évolution destinée à mieux refléter « la vraie vie ».
Pour recruter les membres de ses 15 comités permanents, qui remplaceront à partir de cet été les 25 groupes de travail et les trois commissions consultatives actuelles, l'agence a publié sur son site un appel à candidatures. Les postulants devant répondre d'ici au 3 avril inclus.
« Cet appel à candidatures est destiné à recruter des experts externes dans tous les domaines relevant du champ de compétences de l’ANSM mais aussi en sciences humaines et sociales. Il est également ouvert aux représentants d'associations de patients et d'usagers agréées au niveau national ou régional », a détaillé l'ANSM.
Au même titre que les experts
« Les usagers ne seront plus là simplement pour être auditionnés ou pour donner leur avis, mais ils sont là pour participer à l'instruction des dossiers au même titre que les experts » scientifiques, a souligné auprès de l'AFP le directeur général.
Ces comités permanents, qui reprendront dans les grandes lignes les attributions des groupes de travail actuels, seront chargés d'émettre des avis sur des autorisations d'essais cliniques, des recommandations temporaires d'utilisation de certains médicaments ou encore la modification de notices, a-t-il détaillé.
« Il ne s'agit pas d'amoindrir la dimension scientifique [de ces avis, NDLR] mais de l'enrichir avec le point de vue des usagers », a ajouté Dominique Martin, estimant que « les bonnes décisions se prennent dans la vraie vie ». L'apport de professionnels des sciences sociales sera aussi essentiel, juge-t-il, citant la dimension sociétale de dossiers récents traités par l'agence, tels que celui du médicament Lévothyrox ou des implants mammaires.
Ces avis sont consultatifs, les décisions finales restant « de la responsabilité scientifique et juridique du directeur général », a rappelé le directeur général de l'ANSM, tout en ajoutant qu'ils étaient « la plupart du temps suivis ».
Dans la cholécystite, la chirurgie reste préférable chez les sujets âgés
Escmid 2025: de nouvelles options dans l’arsenal contre la gonorrhée et le Staphylococcus aureus
Yannick Neuder lance un plan de lutte contre la désinformation en santé
Dès 60 ans, la perte de l’odorat est associée à une hausse de la mortalité