La députée Martine Wonner, psychiatre encore en exercice, qui vient de rendre les conclusions de sa mission flash, fait état d'une psychiatrie hospitalière mal financée et sous-dotée. Elle évalue le coût informel des maladies mentales pour notre société (impact sur la productivité, sur la qualité de vie des malades et des proches aidants) à près de 85 milliards d'euros. Pourtant, elles n'ont représenté en 2016 que 14 % des dépenses de l'assurance maladie, soit 23 milliards d'euros. Alors que l'Objectif national de dépenses d'assurance maladie (Ondam) a augmenté de 2,2 % par an entre 2012 et 2015, les dépenses liées aux établissements psychiatriques ont augmenté seulement de 0,8 % par an, précise Martine Wonner. Ce décrochage s'explique selon elle par « l'absence de priorité politique donnée à ce secteur pendant de nombreuses années ». En effet, « des lits ont été fermés mais les moyens n'ont pas forcément été redéployés vers l'ambulatoire ». La députée pointe des inégalités territoriales en matière de financement, la dotation annuelle de financement (DAF) ne prenant en compte ni « les activités nouvellement développées par les établissements, ni les évolutions démographiques, sociales et économiques des populations prises en charge ». Enfin, elle dénonce un manque d'investissement : « Les bâtiments de psychiatrie sont souvent les derniers reconstruits dans le cadre des programmes d'investissement hospitalier. » Conséquences, ce « sous-financement et ce mal-financement ont évidemment des effets délétères sur la qualité de la prise en charge et sur les conditions de travail des professionnels de santé » Elle juge les « conditions d'hébergement parfois indignes : « On peut trouver encore des seaux hygiéniques dans les chambres d'isolement. »
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